Les « Terriens » dans La Semaine

Terriens mode d'emploi écrit par Muriel Zurcher et illustré par Stephane Nicolet publié chez Casterman « Éclats de rire garantis à chaque page de ce manuel
où auteur et illustrateur rivalisent de drôlerie »

Retrouvez la critique d’Anny Marzolin sur « Terriens, mode d’emploi »dans La Semaine.

Par Anny MARZOLIN • • 15/11/2017 à 08h00

La lecture d’un guide est souvent bienvenue avant de visiter un pays étranger. Voici « Terriens mode d’emploi » de Muriel Zürcher et Stéphane Nicolet chez Casterman.

Surtout lorsque les coutumes de ses habitants paraissent vraiment très étranges. Ainsi pour un non-Terrien qui envisagerait de débarquer sur « la Terre, ce territoire encore méconnu infesté d’espèces vivantes, dernière planète sauvage du cosmos », ce petit guide de survie en milieu humain peut apporter un éclairage indispensable. Par exemple, quand vaut-il mieux « aplanétir » sur la Terre ? « Le soir quand les humains sont sous hypnose devant leurs écrans ». Comment les humains communiquent-ils : il est opportun de savoir qu’ils s’adressent aux autres par la parole, mais aussi par des gestes très subtils. Ne pas confondre un index devant la bouche (chut) et la bouche qui souffle sur l’index et le médius, façon Lucky Luke, ou encore l’index levé de celui qui demande la parole et « l’affreuse grossièreté non traduisible » du médius levé, sans parler de la polysémie du pouce levé.

 

Que de pièges pour le pauvre alien non initié, lui qui n’imagine pas non plus tous les mauvais traitements que l’humain inflige aux petits de son troupeau : l’insupportable cruauté des tables de multiplication « 8×7=43 ? Non, privé de dessert ! » ou bien le supplice de la cantine qui nourrit tellement mal les enfants qu’ils sont condamnés à assouvir ensuite leur faim en mâchouillant crayons et rognures d’ongles. Éclats de rire garantis à chaque page de ce manuel où auteur et illustrateur rivalisent de drôlerie et, pour tout autre que les natifs, une conclusion qui s’impose : comment peut-on être terrien ?

Chez Casterman.

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